SG-1 Magazine, David Hewlett parle d’Atlantis

GEEK UNIQUE

Il peut être arrogant, odieux et pompeux mais le Dr Rodney McKay est aussi l’un des personnages les plus populaires de Stargate Atlantis. Alors que le tournage commence pour la deuxième saison de la série, le magazine officiel Stargate SG1 discute avec David Hewlett, l’acteur derrière notre casse pieds favori !

Pour les fans de l’univers Stargate SG1, il n’y a pas de moment plus ennuyeux que ces longs mois d’attente avant que la nouvelle saison de leurs séries favorites commence. Mais ils ne sont pas les seuls à compter les jours. D’après David Hewlett, les acteurs et l’équipe de tournage de Stargate Atlantis sont tout aussi impatients de retourner travailler. « C’est fantastique d’être de retour » s’enthousiasme Hewlett, pendant une pause sur le tournage de Duet, un épisode du début de saison 2. « Tout le monde est simplement content de revenir sur le plateau, c’est impressionnant on a tous l’air de dire ‘Ah Dieu merci, on revient de cette horrible période sans travailler »

Et après nous avoir laissé sur notre faim avec le doublé épisode final ‘The Siege part I & II’, ils arrivent sur le pied de guerre. « Nous revenons avec The Siege Part III », explique Hewlett, « et ça ne s’arrête plus. L’une des choses les plus importantes, c’est le contact avec la Terre – c’est un gros dossier pour nous, le Dédale – Et la Porte des Etoiles devient très, très importante parce que si les Wraiths arrivent sur Terre, ça… » Il s’arrête et rie tout bas. « Eh bien c’est le problème de SG1 !!! Carter, tu te débrouilles ! Enterre la Porte. Je profiterai de la vie en bord de mer sur Atlantis. »

Mais Hewlett reste modeste en ce qu concerne son personnage, parce que McKay se présente en sauveur du monde. « Nous découvrons que nous avons la mauvaise approche. Nous ne pouvons pas tout simplement nous asseoir et laisser faire ! C’est ce qui est arrivé avec les Anciens, et c’est pourquoi ils ne sont plus là. Nous devons être plus agressifs, en faisant ainsi je propose – oui enfin je ne propose rien, ce sont les scénaristes qui le font. Mais j’en prends les honneurs !- Donc, Mckay propose ce plan génial pour les mettre en déroute. »

Devenant plus sérieux, Hewlett ajoute : « La chose que j’aime dans les deux séries, c’est que ce n’est pas à propose de la force. La force est toujours la première chose à laquelle tout le monde a recours, et ça marche quelques fois, mais la solution est toujours meilleure quand elle est réfléchie. Et dans le cas présent, nous ne pouvons pas concourir avec la puissance de feu des Wraiths, donc nous sommes forcés d’être un peu plus connivents dans notre approche. Et McKay est très important quant à la défense de cette manière.

Atlantis est peut être à l’abri des Wraiths pour le moment, mais la saison deux contient d’autres dangers pour le Dr McKay. Par exemple, dans Duet, il se voit forcé de se rapprocher et de devenir intime avec un autre membre de l’équipe d’Atlantis. « Un malencontreux accident de télé transporteur Wraith nous a laissé moi et l’adorable et talentueuse Cadman (Jaime Ray Newman) coincés dans ma tête. » Supposé être l’épisode comique de la saison, Duet insiste sur les manies de McKay. « Ma vie est en quelques sortes chamboulée », explique Hewlett. « Il y a ces deux personnes se battant pour avoir le contrôle de mon corps. Chaque fois que je m’endors, elle n’arrête pas d’aller se balader, faire des footings et des choses –avec mon corps ! Et elle essaie de me donner des conseils sur les rendez-vous et comment agir avec les femmes. » Il rie. « J’embrasse tout le monde dans cet épisode. Il n’y a pas une personne que je n’embrasse pas ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais Martin Gero [scénariste] est tombé amoureux et a commencé à écrire des épisodes remplis de baisers. C’est une cascade de baisers non-stop ! »

Bien qu’il semblerait qu’il y ait de la romance dans l’air pour le génie d’Atlantis, Hewlett est prudent pour que ça n’aille pas trop loin. « J’adore l’idée que McKay essaie de draguer » confesse-t-il, « parce que ce qui est drôle pour moi, c’est que c’est un homme affligeant – mais ça doit être basé sur ma propre affliction J’ai déversé toute mon affliction sur McKay !- mais la romance ne doit pas prendre le dessus sur l’humour de la série et je pense que ces gars [les scénaristes] sont assez intelligents pour le manier. Ils ont gardé ça en réserve pendant des années pour Stargate SG1, et c’est génial ! C’est le genre de tension qui sert vraiment. »

Mais c’est l’humour de Duet que Hewlett savoure vraiment. « Ce que j’aime dans cet épisode c’est que ça a été écrit moins drôle que ça ne l’est vraiment, en ce qui concerne les situations ridicules. Comme toujours avec Stargate, cela concerne plus les gens, comme vous et moi, comment ils réagiraient à cette situation ridicule de pure science fiction. Quelles sont les politiques quand deux personnes se disputent le contrôle d’un corps ? » Avec ironie, il rajoute : « Et bien sûr comme c’est le corps de McKay, qui en voudrait ? » Beaucoup de fans ne seraient pas d’accord avec lui, mais Hewlett rie à cette suggestion. « En fait, ils en verront un peu plus [de son corps] dans cet épisode ! Que Dieu les protège ! C’est pour ça que je ne mange qu’un fruit en dessert aujourd’hui ! »

Rire est quelque chose que Hewlett adore et, possédant un sens de l’humour auto dérisoire, cela le rend très différent de son personnage. Alors que fait-il de l’immense popularité du Dr Rodney McKay ? « C’est très flatteur », admet-il. « Je pense que c’est un personnage qu’on aime détester. Les gens viennent me voir et me disent : ‘je vous déteste ! Donnez moi un autographe. » Plus sérieusement, il rajoute : « Les gens ont été, je pense, très choqués que, de tous les grands personnages qui sont passés à travers les ans dans Stargate SG1, cet idiot serait celui choisi pour la mission Atlantis. Mais en même temps je pense que ça a du sens. S’il était tout simplement un scientifique étroit d’esprit, cela donnerait seulement que du bla-bla technologique et je pense que ça ennuierait les gens. »

McKay n’est sûrement pas le plus héroïque des personnages, mais d’après Hewlett cela pourrait être les bases de son charme. « C’est ce truc du Mr Tout Le Monde. Ca ruine la SF quand il n’y pas d’humanité dedans. Et la force de tout l’univers Stargate est le fait que nous avons ces personnages qui réagissent d’une façon très réaliste et terre à terre au moindre fait extraordinaire. » Mais cela ne veut pas dire que Hewlett aimerait passer son temps libre avec con alter ego. « Même en faisant un gros effort d’imagination, je ne l’aime pas en tant que personne ! Je ne l’aime qu’en tant que personnage. » Il s’arrête et reconsidère : « Je ne devrais pas dire que je ne l’aime pas, il y a définitivement des aspects de McKay qui plaisent. Il a toujours réponse à tout. Que ce soit vrai ou non. Il intervient. Et je pense qu’il dit ce que les gens veulent dire. Des choses du genre : ‘Vous êtes nul. Laissez moi faire ça ! »

Mais tous les grands personnages, spécialement ceux qui ont un côté comique, cachent un côté sombre qui leur donne de la richesse et de la profondeur. Selon Hewlett, beaucoup de la personnalité de McKay vient d’un profond sens de la solitude. De façon intéressante, Richard Dean Anderson a dit la même chose de l’acerbe Général Jack O’Neill. « Quand il a été introduit à Stargate SG1, McKay était une personne antipathique et détestée…et vraiment seule. Je pense qu’une bonne partie de McKay vient de là. Je pense qu’il est incroyablement seul, et il s’en prend à tout le monde avant que quelqu’un ne puisse avoir la chance de lui faire la même chose. Je ne veux pas être déprimant à son propos, mais…le gars a un chat ! La seule personne à qui il a dû dire adieu c’était un chat ! »

L’humour noir, venant des déboires d’un personnage, est quelque chose que Hewlett doit à la comédie Britannique de sa jeunesse. « C’est un truc de John Cleese », explique –t-il. « Tout son humour venait de ce fantastique sens du malaise. Ses personnages ont baissé les bras face à la vie, abandonné l’envie d’être gentils. Et je pense que c’est McKay à la perfection. Il est Basil Fawlty ! ‘Ma vie est un enfer et c’est de votre faute à tous !’. J’adorais ces personnages. Je suis Canadien mais je suis né en Angleterre, et j’ai été élevé avec les comédies anglaises, donc il y a définitivement un peu de ça chez McKay. »

Mais Hewlett refuse catégoriquement d’accepter les honneurs pour le succès de McKay. « Les gens sont très flatteurs en ce qui concerne le rôle de McKay et ce que je ‘fais avec’, mais la vérité c’est que je fais tout simplement ce qui est écrit. C’est tout. » Il est évident qu’il admire les scénaristes énormément. « Ces gars savent très bien ce qu’ils font » s’enthousiasme-t-il. « Ils sont la voix de McKay. » L’écriture est si bonne, insiste Hewlett, qu’il n’improvise ou ne change son dialogue que très rarement. « C’est une sorte de fierté pour moi. J’adore dire mes lignes correctement. Je préférerais encore jouer sur la façon dont je vais dire mes lignes, plutôt que de les changer. On m’a donné de si bons scénarios sur lesquels travailler que je n’ai rien besoin de faire d’autre. J’aimerais pouvoir mériter les honneurs pour ça mais neuf fois sur dix- neuf fois et demi- ce sont les leurs [leurs lignes].

Et pour écrire un épisode lui-même comme Joe Flanigan le fait à la saison 2, Hewlett est incertain… « Je leur ai parlé de quelques unes de mes idées, et ils sont toujours très ouverts aux suggestions. Mais ils ont tout fait, ils sont allés partout, et donc c’est très dur de trouver des choses qui n’ont pas été faites avant. J’espère que ça m’arrivera éventuellement. Je suis sûr que oui. Si nous durons assez longtemps, j’aimerais le faire. Mais je serais étonné, flatté, si je pouvais leur sortir quelque chose qu’ils n’ont pas encore fait. J’ai encore beaucoup d’épisodes de Stargate SG1 à regarder ! »

Puisqu’il n’est pas prêt à écrire un épisode lui-même, Hewlett a-t-il déjà fait quelques suggestions aux scénaristes concernant son personnage ? « Non ! Si tu fais une suggestion, tout d’un coup ça apparaît dans un script et c’est tout simplement pas ce que tu avais prévu ! La dernière fois [dans Runner] je me suis retrouvé à l’envers dans un costume anti-radiations, pendu par une jambe, au milieu d’une forêt, la nuit, alors qu’il pleuvait. Ce qui était sympa….jusqu’à ce qu’ils se mettent à me faire tournoyer ! Et d’un coup c’est comme si je me décomposais. C’est le moment où McKay s’en va et David se bat se bat contre la nausée ! » Il rie à nouveau. « Je vais dire un truc comme : ‘est-ce possible de faire un tournage dans des conditions plus déplorables que ‘The Storm’ ?’ Et là Robert Cooper va mettre les pieds dans le plat et dire : ‘Bien sûr, c’est possible ! Tu peux être mouillé, mort et suspendu par les pieds !’ Depuis, les commentaires utiles que je fais sont rares et très espacés ! »

Le tournage étant maintenant en bon chemin, Stargate Atlantis semble naviguer vers une autre saison fantastique, et Hewlett confesse ne pas être surpris par l’étendu du succès de la série : « On se tiens sur les épaules d’un géant, dit-il, Stargate SG1 a établi une énorme base de fans fidèles et ma seule peur était que Stargate Atlantis puisse couler la franchise. C’était ma plus grande peur ! » Il rie encore. « Avant ça, je n’avais jamais expérimenté ce genre de succès. Donc maintenant que je l’ai expérimenté, j’ai trouvé ça surprenant [et je le trouve toujours] que n’importe qui puisse me reconnaître quand j’achète de la dinde surgelée pour Thanksgiving ! Ca me surprend toujours et c’est toujours un plaisir. »

Et si Stargate Atlantis imite sa grande sœur et dure 9 ans –ou plus- David Hewlett sera-t-il toujours aussi content de jouer McKay ? Sa réponse vient du cœur : « Oh oui ! Je m’amuse tellement sur cette série ! La science fiction c’est mon truc. Certaines personnes se résignent à ça…moi je l’embrasse complètement. C’est parfait pour moi, c’est avec ça que j’ai grandi, c’est ce que je regarde pendant mon temps libre. La plupart des gens s’enfuiraient à cause de ça : je regarde des vieux épisodes de Dr Who juste pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. »

En fait, il cache une ambition secrète. « Le temps que Stargate Atlantis dure –je touche du bois, il pourraient trouver un moyen de se débarrasser de moi tout de suite !- j’espère que je serai assez vieux pour jouer le vieux et acariâtre Docteur. Comme le tout premier, William Hartnell. Il était très acariâtre. Il était très McKay ! » Aucun doute que Hewlett ferait un carton en tant que vieux Dr Who, mais comment envisage–t-il McKay dans 9 ans ? Il rie discrètement comme à son habitude : « Dans 9 ans ? Chauve, je pense. Très chauve. »

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