Seconde interview avec David Hewlett

Interview exclusive avec David Hewlett
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N.B. : Cette interview a été réalisé à l’occasion du concours organisé par GateShip-One.net et David Hewlett – FR pour la sortie DVD française de « Mon beauf, ma soeur et moi » (A Dog’s Breakfast). Interview pour GateShip-One.net et David Hewlett – FR.

Martouf : Merci beaucoup d’avoir pris le temps de m’appeler.
David Hewlett : Oh, tout le plaisir est pour moi, merci de vous intéresser au film !

J’essaierai de travailler ma prononciation anglaise pendant cette interview, donc je ferais de mon mieux.
Génial, j’ai bien peur de n’être d’aucune aide pour le Français. Je l’ai étudié à l’école et…en fait chaque année je n’avais pas la moyenne.

Voudriez-vous commencer ?
Bien sur, oui.

D’accord. La sortie de « A Dog’s Breakfast » en France est prévue pour le 1er juillet, qu’est ce que ça vous fait de sortir le DVD d’un film qui n’a pas été diffusé en France ?
Vous savez, j’ai ces supers souvenirs de la France parce que « Cube », un film que j’ai fais il y a des années avec l’un de mes plus vieux amis Vincenzo Natali, faisait partie de la programmation d’un festival de cinéma parisien et qu’on s’était vraiment amusés comme jamais. J’ai totalement adoré. Et le film a très, très bien marché en France alors…nous on aime les Français ! Ca tient aussi à la qualité de vie, le fait d’être à Paris et de tourner en France en a fait un moment magique donc bon, vous savez, ça a toujours été un endroit où je mourrais d’envie de retourner à chaque occasion qui se présentait. En fait Vincenzo vient de finir un film que j’ai tourné avec lui qui s’appelle « Splice », qui doit être en postproduction actuellement, et dont Guillermo Del Toro a été le producteur exécutif. Je pense que ça devrait sortir à la fin de cette année donc…donc il me semble qu’on ne s’éloigne jamais trop de la France.

David et Kate Hewlett

Oui, et ne vous inquiétez pas, les français vous aiment aussi !
Ah ! Eh bien c’est super, génial je…je suis en train de me maudire parce que j’aurais aimé parler mieux français histoire de jouer dans un de vos bons films. Et puis aussi au Canada, les films Québécois semblent tellement supérieurs aux autres films du reste du pays. Ce sont vraiment des films géniaux.

Savez-vous pourquoi la Fox et la MGM ne gardent pas le titre original du film pour sa sortie française ?
Je ne sais pas, non. Il doit probablement y avoir des génies du marketing quelque part qui ont décidé que c’était mieux de jouer avec le titre. Ca fait partie de ces choses qui arrivent quand on vend son film à un studio comme ça, ils doivent prendre les décisions parce qu’en fait maintenant c’est leur produit, donc ils font ce qu’ils estiment nécessaire pour le bien du film et ça peut être un peu frustrant parce que, vous savez, quand vous me l’avez dit c’était la première fois que j’en entendais parler [du changement de titre] donc en tant que réalisateur et que personne qui a mit autant de temps et d’énergie dans son film, c’est vraiment dur de lâcher prise. A l’origine, quand on a fait le film, je pensais le distribuer moi-même parce que je suis vraiment un nerd et que j’aime internet et l’idée que le modèle de marketing et de distribution est en train d’être révolutionné. Et puis comme je suis assez semblable à McKay j’ai l’impression de tout savoir mieux que tout le monde et je pense que le film aurait dû sortir en même temps pour tout le monde, partout dans le monde. Ca me paraissait tellement plus logique que je n’ai pas compris pourquoi ils ne l’avaient pas fait et pourquoi, vous savez, pourquoi il sort en France deux ans après être sortit aux Etats-Unis, c’est complètement idiot. Surtout quand une série comme Stargate possède un tel public partout dans le monde, faire attendre certains pays plus longtemps que d’autres c’est… Je sais que c’est surement une nécessité de la façon dont ils font du business, ces grandes compagnies avec plein de branches différentes avec des lois différentes pour chaque pays…mais pour moi c’est ça l’avantage de le distribuer soi-même, c’est que comme on fait tout tout seul on peut le sortir en même temps partout et changer quelque peu les règles. Ce sera peut être pour la prochaine fois, peut être que je sortirais notre prochain film de la même façon. Parallèlement, l’avantage avec la MGM c’est qu’ils ont fait un boulot fantastique avec le film et son édition DVD. Regardez le DVD, s’il ressemble à celui qu’on a ici, il est magnifique ! Ils ont fait un design génial, de toute évidence ceux qui l’ont réalisé se sont bien amusés avec, ils ont surement vu le film et l’ont compris, et donc les menus tournent tous autour de ces bols de céréales et ils ont tout très bien faits. Et bien sur Jane, ma productrice et ma femme, ce qui est d’ailleurs une excellente combinaison, a fait un travail fantastique avec les coulisses du tournage. Il y a tellement de trucs ! Vous savez, quelques fois vous achetez un DVD et vous êtes un peu déçu parce qu’il y a juste le film et deux trois trucs un peu bêtes qui ne vous intéressent pas vraiment. Cette fois-ci je pense que c’est un très bon bonus pour les gens qui ont vu le film parce que ça nous montre vraiment ce qu’il s’est passé en amont, et je dois dire qu’on en est très fiers.

Mon fils nous a mis le film l’autre jour. Il a deux ans et il est juste allé le mettre dans le lecteur DVD et puis nous nous sommes assis pour le regarder un peu avec lui et c’était assez marrant vous savez, parce que je ne l’avais pas vu depuis un certain temps et que c’était sympa de m’asseoir pour le regarder de nouveau sans le stress qui découle du fait que j’en suis le réalisateur.

Pour info, le titre français c’est « Mon Beauf, Ma Sœur et Moi »
On dirait le titre d’un film de Peter Greenaway, vous ne trouvez pas ? On dirait « Le Cuisinier, Le Voleur, Sa Femme Et Son Amant ». On dirait que c’est un film très intelligent. Mais je devrais prévenir tout le monde que ça n’est pas le cas.

David Hewlett et Mars

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les bonus sur le DVD, les extras, le commentaire ?
Un des commentaires que j’ai préféré faire a été celui de « Cube », où en fait…je me suis juste assis avec deux de mes plus vieux amis, Vincenzo [Natali] et André [Bijelic], et on a juste parlé pendant tout le film ! En fait on a eu le droit de faire ce que personne ne veut qu’on fasse quand on regarde un film, c’est-à-dire de parler pendant tout le long, et de faire des commentaires et des blagues et du hors-sujet. Donc je voulais vraiment faire la même chose avec celui là et c’est un peu partit en cacahuète parce que ma mère était venue nous voir, alors vous pouvez quelques fois l’entendre derrière nous et dire « Oh, tiens, je me souviens de ce moment là ! »… Donc elle est là et le chien de temps à autres décide de se lever et de renverser un micro ou quelque chose dans le genre, donc en fait on s’est bien amusés, c’était un peu comme de se réunir en famille pour regarder un film. C’est un peu stupide. On s’est un peu égarés à faire du hors-sujet et des trucs comme ça.

C’était vraiment un plaisir de faire ce film, ça n’a jamais été…au début on ne devait même pas le sortir…quand j’ai commencé à l’écrire je voulais juste tourner quelque chose que je pensais peut être pouvoir diffuser lors de conventions ou quelque chose dans le genre. Et puis ensuite, à cause de la géniale initiative de Jane de nous apporter John Lenic de Stargate et de l’impliquer dans notre projet, c’est devenu un vrai film. Il était donc logique pour moi de le sortir comme un vrai film et je pense que le truc bien en ce qui concerne les coulisses du tournage, c’est qu’il y avait tous les jours des gens à filmer, et donc le travail de Jane a consisté à tout éditer pour que chaque branche du tournage ai sa petite phrase et son moment dans le making-of, et elle l’a très bien fait…c’était son métier, avant elle travaillait pour Entertainment Tonight et Entertainment Weekly et toutes ces grosses émissions sur Hollywood diffusées ici à Los Angeles, et ça se voit vraiment parce qu’elle nous a fait un truc génial. Et puis il y avait aussi Ivon Bartok qui filmait pas mal de trucs pendant le tournage, c’est le type qui s’occupe des coulisses du tournage de Stargate. Donc en fait c’était notre famille et la famille Stargate qui se réunissaient pour s’amuser, et c’était vraiment ce qu’on voulait faire. C’est marrant de revoir le film maintenant parce que je nous vois en train de nous amuser et ça me plait, c’est comme de regarder « Un Poisson Nommé Wanda » ou l’une de ces comédies un peu bêtes qui vous font juste rire. Vous savez c’est sensé être bête et rigolo et divertissant et j’espère que ça se traduira, littéralement en ce qui concerne la sortie en France. Les français ont bon goût, donc j’espère que ça leur plaira.

C’est ce qu’on dit.
En tout cas vous savez bien vivre ! Je dois avouer qu’être à Paris c’est vraiment incroyable. On a fait un autre festival de cinéma là bas, j’aimerai bien m’en souvenir… [C’était au festival du film fantastique de Gérardmer de 1999 en fait], un superbe petit festival. Et on a pu vivre un peu comme les français et donc bien sur maintenant on vous envie terriblement !

A propos de « A Dog’s Breakfast », quelle était la chose la plus difficile à faire pendant la production ?
La chose la plus difficile à faire pendant la production…wow…j’essayais de respecter les délais et le budget, on avait tellement peu d’argent et j’étais catégorique sur le fait que nous devions nous cantonner, quand nous tournions, à 12h minimum…euh, maximum, j’aurais bien aimé que ce soit minimum. Parce que la majorité si ce n’est l’intégralité de notre équipe de tournage travaillait gratuitement et en fait nous nous étions mis d’accord sur le fait qu’ils seraient payés si le film marchait bien, donc voilà une raison de plus d’aller acheter le film, les membres de cette équipe de tournage ont une famille à nourrir. En fait on essayait juste de garder ça léger et amusant tout en tournant en aussi peu de temps. On avait 14 jours pour tourner, et essayer de faire un film en aussi peu de temps c’est très, très difficile, même avec beaucoup d’argent, donc c’était vraiment la chose la plus difficile.

En même temps je dis ça mais la chose la plus difficile c’était probablement de me souvenir de mes répliques, parce que je n’arrêtais pas d’oublier de parler ! Quand on a commencé à tourner j’étais tellement habitué à être le réalisateur que le premier jour, je suis arrivé sur le tournage en disant « Mon Dieu je…je ne sais pas mon texte ! ». Mon jeu était la dernière chose qui me préoccupait, donc c’était assez marrant quand ma sœur se moquait de moi parce que le réalisateur et le scénariste ne connaissait pas son texte.

C’était facile de tourner avec Mars ?
Oh, Mars, oui…non ! Tout le monde dit « ne tournez ni avec des chiens ni avec des enfants », et je ne peux qu’imaginer ce que ça doit être avec des enfants…c’est probablement plus difficile. En fait Mars était bon quand on le filmait, mais dès qu’on arrêtait il était vraiment embêtant parce que, vous savez, que pouvez-vous faire avec un énorme chien dans une petite maison alors que vous essayez de tourner un film ?… Donc il y avait pas mal de problèmes de son parce qu’il n’arrêtait pas de se balader, et ça m’a pris un certain temps pour me rendre compte qu’il fallait lui enlever son collier parce qu’il faisait tout le temps du bruit pendant qu’on tournait. Et bien sur on avait besoin de lui sur le tournage parce que…on appelle ça le « plan charnière »…donc en fait si vous tournez une scène et que quelque chose se passe mal, vous pourrez toujours y mettre à la place un plan de Mars qui à l’air perplexe ou amusé ou qui se renifle, des trucs comme ça. Donc on avait besoin de lui dans chaque scène et en conséquence l’équipe de tournage a joué les dog-sitter de temps en temps. Mais il était fantastique devant la caméra, et puis comme tous les acteurs il devenait un peu difficile quand il n’y était plus.

Et je sais qu’il a sa page sur IMDB…
Oui ! Je ne me souviens plus si c’est nous qui avons fait ça pour lui ou si c’est quelqu’un d’autre mais…

Je ne sais pas mais il y en a une.
Ouais, je sais, je l’ai vue. Oui, et j’étais un peu jaloux parce que dans les critiques, surtout celles des fans, ils mettaient toujours en valeur Mars et je me sentais peut être un peu oublié à cause de ça. Donc bon…disons que maintenant je lui donne moins à manger !

Christopher Judge

Le rôle de Christopher Judge dans votre film est excellent, comment l’avez-vous intégré à votre projet ?
Chris Judge…ce que je dis toujours à propos de Chris Judge c’est qu’il y a un type d’acteur qui, pardonnez-moi l’expression, ont une « lumière », comme s’il y avait quelque chose en lui qui faisait qu’à chaque fois qu’il rentre dans une pièce tous les regards ne peuvent que se tourner vers lui et le remarquer. Et il n’a même rien à faire, juste à se tenir debout sans parler, et il devient le centre de l’attention, comme s’il était un peu une créature magique. Il est incroyablement drôle, il a fait Stargate pendant Dieu sais combien de temps alors qu’il n’avait souvent pas grand-chose à faire, dans Stargate vous ne le voyez pas souvent parler …et il était tellement drôle et totalement improbable pour ce rôle que ça m’a semblé bien de le lui donner. En fait c’était une idée de Jane, au début moi je pensais qu’il devait, vous savez, ressembler à un type qui n’arrive pas à avoir de rencard étant donné qu’il était un type qui n’arrivait pas à avoir de rencard, mais en fait elle m’a dit « Ne serais-ce pas plus marrant s’il était Chris Judge parce que c’est tellement idiot de penser que Chris Judge ne pourrait pas se trouver de rencard s’il en voulait un ». Au début j’ai cru qu’elle était folle puis on a fait la première lecture avec l’équipe, on s’est tous assis pour lire [le scénario], et il était tellement drôle dans cette toute petite scène que j’avais écrit pour lui qu’à la fin j’ai agrandis son rôle, d’à peu près trois fois ce qu’il était sensé faire, et j’aurais aimé l’agrandir encore plus parce que c’était tellement amusant de travailler avec lui, et le jour où il a tourné avec nous a été mon jour préféré, c’était en fait la seule journée où je me suis détendu parce qu’il vous met simplement à l’aise et c’est juste l’homme le plus ridiculement inapproprié et drôle que vous ayez jamais rencontré et à chaque fois que je m’assois pour écrire quelque chose il y a et il y aura toujours une place pour Christopher Judge dans mon travail parce qu’il est simplement…c’est tout simplement une star de cinéma ! Il n’y a rien d’autre à dire en ce qui le concerne. Christopher Judge est une star de cinéma, et donc j’attends qu’il soit révélé dans un gros truc à cause de ça.

Comment se passe la production de Starcrossed ?
Ahah. Eh bien Starcrossed est la dernière chose que nous avons tourné, on l’a fait un samedi sur le décor de Stargate, on nous a dit qu’il nous avait été permis de l’utiliser à condition qu’il ne ressemble pas à un décor de Stargate. Bien sur les fans de Stargate le reconnaissent tout de suite, mais si vous ne connaissez pas Stargate alors je suppose que vous pouvez être impressionnés par la taille de nos décors. C’était très, très marrant parce que Rachel…cette adorable Rachel, la pauvre, je l’ai en fait engagé pour jouer une autre Teyla, et je me suis excusé, mais je lui ai dit qu’ils l’avaient rendue belle dans son rôle, je trouve qu’elle a l’air fantastique. Et puis elle a un grand sens de l’humour. En fait je viens de lire un script qu’elle a écrit, une espèce de court-métrage, et c’est très drôle et palpitant, il y a beaucoup d’action aussi…

L’avoir ainsi que Paul McGillion et le reste de l’équipe sur le tournage, et puis Michael Lenic, c’était vraiment plus amusant parce qu’on avait l’impression d’être en train de tourner Stargate donc Starcrossed nous a semblé vraiment proche parce qu’un peu comme « Galaxy Quest » ça nous rappelait nos expériences sur le tournage de Stargate quelques fois. Evidemment c’est plus stupide mais je pense qu’il y a un côté vraiment amusant quand on tourne pour de la SF. La SF c’est très sérieux et tout, mais quand on assiste au tournage c’est très amusant donc…En fait on travaille sur une série en ce moment qui s’appelle Starcrossed et qui est une comédie sur les coulisses du tournage d’une série de science-fiction parce que ça nous a vraiment plu de tourner cette partie du film. Et les fans l’ont beaucoup aimé également.

Y aura-t-il un lien entre votre film et votre projet actuel Starcrossed ?
D’une certaine façon il y en aura, oui, en fait ça dépend vraiment de la façon dont on va réaliser tout ça, le projet a reposé entre les mains de Syfy pendant 2 ans et là ils viennent de nous demander de développer tout ça nous même et de leur ramener après. Donc en fait maintenant c’est à nous de le réaliser, et on est en train de réfléchir. Il y aura certainement pas mal de clins d’œil et encore une fois je pense que je serais bête de ne pas utiliser mes amis au maximum donc j’utiliserais sans doute mes camarades personnages de Stargate dans ce but.

Jane Loughman et David Hewlett

Comptez-vous jouer dans vos projets actuels ?
Ouais, tourner « A Dog’s Breakfast » était dans certains aspects très difficile parce que je devais être dans toutes les scènes et c’était assez compliqué, Jane était absolument indispensable dans cette optique. Elle devait s’asseoir derrière la caméra et faire en sorte d’avoir ce dont on avait parlé précédemment. Je discutais avec elle de ce que je comptais faire pour la journée et puis elle s’asseyait derrière la caméra tandis que je jouais pour s’assurer qu’on avait ce que je voulais. Mais c’était très difficile donc je pense préférer avoir moins à faire mais ceci dit, je suis connu comme un acteur donc je pense que je serais idiot de ne pas en tirer profit…Et c’est une des choses qui me manquent le plus depuis que je ne suis plus dans Stargate, c’est de venir tous les jours gagner ma vie en faisant ce que j’aime.

J’ai lu quelque chose à propos d’un de vos autres projets appelé « Design of the Dead ». Que pouvez-vous nous en dire ?
Je fais partie de ces gens qui pensent qu’on devrait avoir un million de projets en cours parce qu’on ne sait jamais ce que les gens vont vouloir et ce qu’il peut se passer et quand, donc j’ai toujours un million de trucs en cours en même temps. « Design of the Dead » a déjà subit deux modifications mais c’est plus ou moins un film sur l’une de ces émissions de télé réalité où les gens changent de maison, vous savez, pour gagner de l’argent, ils achètent une vielle maison et puis ils la réparent et la vendent pour beaucoup plus cher, et j’ai juste pensé que ce serait marrant de faire un film sur l’une de ces émissions, excepté que lorsqu’ils ramènent la maison à la vie, ils ramènent aussi les morts ! Ce sont en fait des équipes de rénovation qui combattent des zombies. J’ai pensé que ça serait assez marrant d’en faire un film. Donc c’est l’un des projets sur lesquels je travaille en ce moment. Cela combine deux de mes genres préférés, le film d’horreur et l’émission de rénovation de maison. Ce sont deux des programmes que je regarde en général à la télévision, donc j’ai pensé que ce serait amusant de les mettre ensemble. Et j’ai pensé que ce serait bien de voir Chris Judge en designer ouvertement gay. Le pauvre ne sais probablement pas ce que je lui prépare, mais c’est une façon de le remercier d’avoir joué dans « A Dog’s Breakfast », j’essaie aussi de l’attirer dans ce projet.

Dans plusieurs interviews vous avez fait part de votre lassitude vis-à-vis de ces grands distributeurs qui prenaient autant de temps à sortir votre film et de votre décision de vous en occuper vous-même désormais. Que comptez vous faire et comment ?
Je suis en train de considérer plusieurs approches. L’une d’elles consiste à chercher mon propre financement, c’est-à-dire à chercher des investisseurs privés qui veulent se lancer dans l’industrie du cinéma et faire partie de nos projets. Je pense que si vous faites des films qui sont bons marché et intelligents, qu’ils soient comiques ou palpitants ou horrifiques ou quoi que vous vouliez en faire, en fait je crois que les films doivent diminuer leurs budgets. Ils coutent trop cher à faire et à distribuer par ces Grands Distributeurs et ce que je constate c’est que des films que j’adore sont distribués alternativement. Soderbergh est un bon exemple de ce phénomène, il fait les films qu’il a envie de faire, certains passent par de grands studios comme la série des « Ocean Eleven », tous ces trucs là, mais il fait aussi des petits films comme « The Girlfriend Experience » ou il y en a un autre dont j’aimerai bien me souvenir du titre, mais si vous vous intéressez à lui il a fait pas mal de super petits films. Pour moi ça n’était pas comme si ces grands distributeurs étaient de grandes entités maléfiques ou un truc dans le genre, c’est juste qu’ils sont très lents parce que ce sont des compagnies assez traditionnelles et conservatrices et ils ont un processus pour chaque chose, alors que quand on distribue les choses soi-même on n’a pas les avantages qu’on a quand une compagnie comme la MGM…vous savez, la MGM peut sortir un très grand nombre de DVDs pour vraiment pas cher et ils ont des connections partout dans le monde, donc ils peuvent organiser une sortie internationale, mais comme on le constate ils prennent un certain temps pour le faire. Donc en fait j’espère pouvoir monter une sortie « sans région » de mes prochains films, qui pourraient donc être lus partout dans le monde. On sortirait ça et je chercherais des gens pour nous aider à financer le projet, des gens pour nous aider dans le marketing…en fait je ferais ce que fait Joss Whedon avec son « Dr.Horrible’s Sing-Along Blog », il a un public qui veut l’aider, qui veut faire partie de ses projets…et c’est ce que je ressens quand je vois ces petits films, je veux les aider, donc en fait je veux profiter de ça. J’ai parlé à Jane de la meilleure façon d’aborder la chose. Le plus gros problème actuellement c’est de trouver un financement parce que ce n’est pas le bon moment pour demander de l’argent, vous savez, étant donné que personne n’en a, mais ceci dit je pense que tant qu’on est assez intelligent pour garder des budgets assez faibles… On a fait « A Dog’s Breakfast » pour 120 000$, je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas déjà être bénéficiaires excepté le fait que, eh bien, avec les grands distributeurs il y a de grands coûts liés à la distribution du film. Avec nous les coûts seraient très, très, très bas donc ce que j’espère c’est que ça devienne un modèle d’exploitation viable qui nous permettrait de faire plus de films plus vite pour que les gens les voient.

Donc je pense que je n’ai pas très bien répondu à votre question mais en fait ce que je voudrais faire c’est fabriquer les DVDs nous même, tourner avec, les montrer dans des cinémas en les vendant par la même occasion.

Je me suis même demandé si je ne devrais pas sortir une version livre du film d’abord, je plaisantais en disant que c’était comme de réaliser un film sur papier, l’idée étant de faire un petit livre ou une nouvelle qui détaillerait le contenu du film. Donc c’est une petite lecture sympathique, vous pouvez vous arrêtez à ça si vous voulez ou alors vous pouvez vous impliquer dans le projet et essayer d’en faire un film. Pour résumer on cherche différentes façons d’intéresser les gens et de les impliquer et de faire des films, parce que j’adore faire ça, c’est vraiment ridiculement facile de devenir accro. Et je conseille à tout le monde de faire de même, maintenant il n’y a plus d’excuse, il y a les caméras et les équipements et une connaissance générale de la façon dont on fait un film, n’importe qui pourrait en faire. Et franchement tout le monde devrait, si vous avez une bonne histoire à raconter alors peu importe la façon dont le film est fait, et puis il y a des façons de le diffuser maintenant…donc si vous en faites un dites le moi ! Parce qu’en ce moment je ne travaille pas !

Je vous le dirais, aucun problème. Qu’en est-il du projet de suite pour « A Dog’s Breakfast » ?
Oui, c’est vraiment quelque chose dont on a discuté parce que les gens semblent bien réagir au film. On a parlé de « Heir of the Dog », peut être quelque chose qui impliquerait un bébé ou un chiot, donc oui on en a bien parlé, mais en ce moment j’ai vraiment beaucoup de projets sur lesquels je travaille et je n’ai pas encore eu le temps de m’asseoir pour travailler à une suite, même si c’est vraiment quelque chose que j’aimerai faire, et je pense que c’est quelque chose qui vaut le coup parce que ce qui est bien quand on sort un film comme ça, c’est qu’il puisse être vu dans des endroits comme la France, ce qui est tout simplement bien plus que ce que nous avions pu imaginer, et puis avec un petit nom pour le soutenir je pense qu’un second film serait en réalité meilleur, tant dans sa sortie que dans sa réalisation.

Amanda Tapping et David Hewlett

A propos d’Atlantis, avez-vous jeté un œil au scénario du film ou n’êtes-vous au courant de rien ?
Je ne suis au courant de rien, les acteurs sont toujours les derniers à savoir ce genre de choses. J’ai entendu des rumeurs comme quoi nous allions faire un film, des rumeurs comme quoi nous n’allions pas faire de film. En fait j’attends, et c’est tout, il n’y a rien d’autre à faire à part espérer. Stargate a été le meilleur boulot que j’ai jamais eu, c’était tout simplement fantastique, des gens incroyables avec qui travailler, et une superbe expérience, et ça me manque terriblement. Et aussi en tant que nerd de la SF je faisais partie de l’industrie du divertissement de la SF, ce qui était fantastique, d’être là, de faire le ComicCon chaque année et tout ce genre de trucs. Donc ça me manque vraiment, j’ai beaucoup, beaucoup apprécié le temps que j’y ai passé.

Ce qui est bien quand on n’a plus à participer chaque jour à une série c’est qu’on a le temps de poursuivre ses propres activités, et c’est en fait ce que j’ai fais. C’est en ça que ça consiste. Bien sur je cherche également d’autres rôles, mais en pratique j’essaie de me concentrer sur la réalisation de mes propres trucs.

Amanda Tapping est en cela un modèle pour moi, parce qu’elle a fait un travail tellement fantastique en passant de la franchise Stargate à sa propre franchise, à Sanctuary, je pense qu’elle est un très bon exemple des moyens de distribution alternatifs et de leur possibilité de succès. Attendez, elle s’est retrouvée avec une série, c’est tout simplement fantastique ! Ce qu’ils font avec ça est une incroyable source d’inspiration et elle est très intelligente alors j’ai hâte de me mesurer à elle de nouveau.

Oui, j’ai vu cette série. Prévoyez-vous de travailler de nouveau avec elle dans Sanctuary ?
Oui, j’adorerais. Malheureusement j’ai eu un appel où on me proposait de travailler de nouveau avec eux mais on n’a pas réussis à accorder nos emplois du temps, comme toujours. J’étais malheureusement occupé quand ils tournaient. Mais oui, j’espère, beaucoup de ces gens viennent de Stargate et de toute évidence travailler avec Amanda est un plaisir donc j’espère qu’une autre opportunité se présentera.

Je me souviens que vous étiez dans la webserie Sanctuary, vous jouiez eeuh…[le nom du personnage était Larry Tolson en fait]
Oui, le psychotique. Ils ont finit par le modifier pour la version télévisée. Je les ai appelés en disant « Quoi ?!? Je suis assez bon pour internet mais pas assez pour la télévision ! ». Martin [Wood] était en fait assez embarrassé à ce propos et m’a expliqué les raisons de son choix, qui étaient toutes très solides. Mais en fait je pense que ça se goupille assez bien pour moi finalement parce que ça veut dire que je peux participer à la série télévisée, si elle marchait, parce que je ne suis pas encore établit en tant que personnage. Et en plus pas avec un personnage qui fait autant flipper. Pour moi c’était en fait un petit rôle assez amusant. C’est un des rôles que j’ai un peu demandé à avoir parce que c’était tellement différent de ce que je faisais à l’époque.

Je suis curieux de voir ce qu’il va se passer pour eux, la nouvelle saison arrive il me semble, ils sont en train de finir la saison 2, je ne sais pas vraiment où ils en sont mais si les gens veulent voir de vraies innovations en matière de télévision c’est à ses gars qu’il faut s’intéresser parce qu’ils ont à peu près tout pris à contre-pied et que ça a vraiment bien marché pour eux, donc je suis très content pour eux.

Maintenant que vous avez un peu de temps libre, quel genre de série regardez-vous ?
Ah, j’ai pu regarder beaucoup plus la télévision, en même temps je dis ça mais j’ai aussi un enfant, donc le petit de deux ans, enfin, il a presque deux ans, impose beaucoup de programmes télé. Je regarde énormément de films d’animation Pixar maintenant. Je crois que j’ai dû voir « Le Monde de Némo » une cinquantaine de fois. Mais en ce qui concerne la télévision nous sommes devenus accros à quelques choses. Bien sur il y a eu Battlestar. On a vu tous les épisodes de Battlestar, vous savez…ça devenait un peu long à la fin mais ça reste de la bonne SF, donc on regardait Battlestar et euh…une série appelée « The Unusuals » qu’on aime beaucoup, c’est une série policière un peu bizarre, mais je crois que ça a été annulé après une saison, donc en fait si jamais j’aime une série il y a de grandes chances pour qu’elle soit annulée.

Une autre série qu’on aime beaucoup je pense majoritairement à cause de Nathan Fillion de Firefly, qui est l’une de mes séries de science-fiction préférées, en fait je pense que Firefly a été la meilleure chose de science-fiction ayant jamais été montrée à la télévision. Et le personnage principal, Nathan Fillion, joue dans une série qui s’appelle Castle en ce moment, et ça ressemble un peu à Arabesque, c’est très drôle et il est charmant et toujours amusant à regarder, voilà donc une autre série que nous regardons.

Quoi d’autre…Ah oui, 30 Rock, mon Dieu on dirait bien que je regarde beaucoup là télévision maintenant, et puis The Office, toutes ces choses un peu bêtes. Je regarderai n’importe quoi pourvu que ce soit bête.

David Hewlett dans The Closer

Jouerez-vous un rôle dans The Office ? Eeuh, The Closer, The Closer…
Ahah. J’aimerai bien jouer dans The Office. Selon moi ce serait plus logique. Pour moi il est plus logique d’être bête que d’être sérieux. Et en fait dans The Closer je suis également assez bête.

Oui, c’était une expérience formidable. Je n’avais pas grand-chose à faire, alors peut être que c’était pour ça que c’était formidable, je n’avais pas autant de texte à apprendre contrairement à d’habitude… Mais c’était un plateau très, très amical, tout le monde semblait bien s’entendre et c’est tellement bien dirigé et l’écriture du scénario est très drôle et…en fait je n’ai travaillé là qu’une semaine et comme je l’ai dit c’était dans plein de petites scènes. Ils plaisantaient en disant qu’ils pourraient peut être faire revenir mon personnage parce qu’il était tout simplement terriblement coincé, mais c’était assez amusant de jouer un agent du FBI incroyablement coincé qui désapprouve tout ce que le personnage de Kyra Sedgwick fait, donc c’était marrant de me tenir là en ayant l’air mal à l’aise pendant pas mal de scènes, et elle est juste fantastique. Elle est un exemple génial de ce qu’un personnage-acteur peut faire d’une série policière. Ca ressemble un peu à Monk. J’ai toujours été fan de ce genre de détective excentrique, j’adorais Colombo quand j’étais plus jeune. C’était marrant de la voir faire son truc, et c’est vraiment bien de tourner sur ce plateau. Ils ont apporté des Tacos et il y avait un marchand de glaces, et j’ai également adoré ça pour toutes les mauvaises raisons. Je pense que j’ai pris le double de mon poids pendant que je jouais dans cette série. Et c’est vraiment marrant parce qu’on tourne une série télé à Los Angeles, c’est le rêve de tout acteur n’est-ce-pas ? Vous pouvez arriver le matin et vous garer et marcher le long de ces incroyables vieux studios énormes qui appartenaient à Charlie Chaplin ou Mary Pickford. Il y a tellement d’Histoire dans ces endroits, c’est une source d’inspiration de se promener autour de ces studios en ayant le droit d’être là. Ne pas être là en tant que touriste fait toute la différence, avoir une raison d’être là. Un acteur qui travaille de nos jours il n’y a rien de mieux.

Je sais que vous êtes un grand fan de Doctor Who, j’ai découvert cette série grâce à vous…
Oh, c’est vrai ? Vous devriez regarder les anciens épisodes, parce que j’étais un très, très grand fan des saisons avec Jon Pertwee et Tom Baker, les nouveaux sont tous très bien, mais en grandissant c’était ces gars là, c’était eux les originaux.

Je suis fan de David Tennant. J’adore sa façon de jouer.
Oui, c’est un très, très bon acteur. Je suis très jaloux de lui parce c’est un rôle tellement amusant et de toute évidence il s’amuse beaucoup avec. Je me souviens…je l’ai vu dans…il a fait une minisérie pour la BBC dont je voudrais bien me souvenir du titre… [Ça peut être soit Casanova soit Blackpool], mais c’est un acteur très talentueux en général et je pense que d’avoir quelqu’un comme lui dans le rôle du Docteur c’était juste très intelligent. Et il est jeune, il est frais, et il m’énerve à être si drôle donc euh…donc en fait je le hais.

Et que pensez-vous du nouveau Docteur ?
Je ne sais pas ! C’est un peu la grande question. Je n’ai jamais caché le fait que je voulais ce rôle mais apparemment ils voulaient un acteur plus jeune. Mais je suis très curieux de voir ce qu’il va donner, je pense que c’était intéressant de prendre quelqu’un qui…bon, peut être que certaines personnes le connaissent, mais moi je n’ai jamais entendu parler de lui. Et puis il a ce côté un peu agité qui est assez intéressant. Donc je suis curieux de voir comment il va faire. Ce qui est sur c’est que je regarderais, et vous savez, je pendrais des notes !

Revenons à la franchise Stargate, que pensez-vous de Stargate Universe ?
Vous savez, je n’en pense rien. Je ne l’ai pas vue donc…C’est un truc un peu bizarre, en tant qu’acteur qui ne fait plus partie de la série il y a un truc bizarre et doux-amer. Je pense que c’est fantastique si la franchise continue et je suis curieux de voir ce que cela va donner, mais en même temps je me dis : « Comment peuvent-ils faire une série sans moi ?!? »

David Hewlett

Vous n’allez pas jouer un petit rôle dans le pilote, ou faire une petite apparence ?
Nope. Non. Ils sont déjà en train de tourner et je n’ai pas encore participé jusque là. Ils ont dit vouloir essayer de prendre une direction différente donc je pense que ça doit être difficile de faire ça si vous gardez les mêmes personnages. Je sais qu’il y a quelques crossovers et qu’il y en a déjà eu avec des personnages de SG-1…je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je veux dire, de toute évidence j’adorerai participer et j’aurais adoré participer mais je comprends qu’ils doivent vivre leur propre vie, faire leurs propres trucs. Donc bon, ce n’est pas vraiment ma décision. Hey, si tout allait comme je le voulais je serais dans tous les épisodes de toutes les séries ! Et on finirait par s’ennuyer en regardant la télévision donc c’est surement bien que quelqu’un d’autre se charge de la programmation.

En ce moment j’essaie de travailler sur ma propre petite chose de science-fiction donc on verra comment cela marche.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant faire la même chose que vous ?
Ahah. Je leur conseillerais de prendre une autre personne ! Essayez de prendre quelqu’un d’autre !

Je pense que la grande réalisation que j’ai eu en faisant « A Dog’s Breakfast » c’est que n’importe qui pourrait faire ça. Ce que je veux dire c’est qu’il y a les outils pour que les gens puissent faire leurs propres films et raconter leurs propres histoires, et ils peuvent le faire de millions de façons différentes, que ce soit avec de l’animation, des marionnettes ou de vrais acteurs ou ce que vous voulez, et puis il y a tellement de façons de faire sortir ce genre de choses pour qu’elles soient vues. Je pense que si quelqu’un veut devenir acteur de nos jours, c’est ce qu’il devrait faire. Il devrait travailler avec des gens qui font leurs propres projets et leurs propres trucs. C’est idiot d’attendre le truc classique, que les grands films et les grands trucs télé vienne vous chercher parce qu’en réalité les grandes stars d’aujourd’hui viennent de…enfin, tous ceux qui sont de grandes stars d’aujourd’hui ont commencé par des films indépendants, Al Pacino faisait des tout petits films tout comme Robert DeNiro, ils représentaient le cinéma indépendant New-Yorkais, et maintenant ce sont de grandes stars de cinéma. C’est comme dans « Good Will Hunting », ces types…Vous devez vous intéresser à la création de vos propres trucs aujourd’hui, parce qu’on est presque en train de revenir au passé, à l’époque de Charlie Chaplin et aux premiers jours des studios. Vous devriez jouer, écrire, réaliser tout ça vous même et il n’y a aucune raison de ne pas le faire. En plus ce sont des connaissances qui pourraient être utiles quand on vous embauchera pour votre premier travail en tant que professionnel.

J’ai eu de la chance parce que c’était ce qu’on faisait…et c’était plus difficile à l’époque quand je faisais des petits films indépendants avec mes amis du lycée, qui font maintenant des films avec Guillermo Del Toro. Ca a commencé avec ces petits court-métrages qu’on faisait pendant nos vacances scolaires au lycée et je pense que ce que j’ai appris, et ce que j’essaie de dire aux gens, c’est d’aller dans leur école de cinéma locale et de leur dire qu’ils veulent être acteur, d’y aller, et de jouer. Mais s’ils n’ont pas besoin d’un acteur ça n’est pas grave, vous attrapez un projecteur et vous éclairez quelque chose, ou vous prenez une caméra pour commencer à filmer quelque chose. Sortez et faites des trucs, c’est tellement amusant de faire ça, et ça ne l’ai jamais autant que quand on le fait pour l’amour de la chose. Dès que vous commencez à être payé alors ça devient un boulot. Et c’était marrant de faire « A Dog’s Breakfast » parce que ça me rappelait mon passé, c’était un peu le plus grand court-métrage que j’ai jamais tourné ! Ca m’a rappelé pourquoi j’aimais faire ce que je faisais.

Donc mon conseil pour tout le monde serait de faire quelque chose, des trucs personnels, faites toutes les erreurs maintenant, faites les maintenant comme ça quand on vous demandera de faire un film Hollywoodien à gros budget vous n’aurez pas l’air d’un idiot devant un million de personnes, parce que vous aurez déjà fait ça mille fois devant mille personnes. C’est vraiment mon conseil : prenez une caméra, n’importe laquelle, ne vous inquiétez pas du côté technique et racontez juste des histoires.

Avez-vous commencé à chercher la prochaine grande invention qui va révolutionner le web comme vous l’avez dit sur Twitter ?
Ahah. Je pense que c’est le désir ardent qui se cache en tout nerd de trouver la prochaine révolution internet. On a vu ça avec Dig…le type qui a crée Dig. C’est le rêve, n’est ce pas ? On trouve un programmeur et pour 150$ on crée le site web qui en rapportera des milliards. Et Twitter est quelque chose de drôlement simple qui est pourtant devenu une création complexe. Je suis toujours assez sceptique quant à l’avenir de ces choses sur le long terme parce que je pense être assez représentatif de la population et que je suis très inconstant. Si Twitter devient trop gros et bête eh bien je pense que je l’abandonnerais comme tous les autres. Je n’ai pas trouvé la prochaine révolution. Je suis assez accro à Twitter parce que ça parle à mon égo ! C’est comme si j’avais un forum rien que pour exprimer mes opinions sans avoir personne pour les contredire. Et puis c’est aussi génial pour établir de petits contacts avec les fans de temps en temps et pour pouvoir répondre aux questions bizarres et faire des commentaires bizarres, et les accueillir dans le petit monde idiot du métier d’acteur, de scénariste et de réalisateur, et de personne vivant à Hollywood.

Et puis pour être très vénal c’est un outil de marketing génial. De quelle autre façon peut-on dire à 14000 personnes qu’on va participer à un événement à Toronto, ou un truc dans le genre ? C’est vraiment super pour faire ça, et pour quelqu’un comme moi qui essaie de faire les trucs que je fais c’est très pratique. Et j’ai rencontré des gens qui m’ont beaucoup aidé. Vous en êtes un parfait exemple. Combien de films ont cette position fantastique où moi je peux me connecter sur un site, et il y a un superbe site français sur moi et ce que je fais et…

Merci !
Oui, eh bien je disais à ma femme qu’il était plus esthétique que ce que j’aurais pu faire. Et c’est le pouvoir de ce média, c’est le pouvoir d’Internet. Regardez, nous faisons une interview via internet qui ne nous coute rien. Normalement on aurait dû payer une fortune avec les frais des appels longue distance, même quelque chose d’aussi simple que ça… Je ne quitte plus mon ordinateur portable, j’ai toujours quelque chose à faire avec.

Donc pour moi c’est une époque géniale pour être un nerd et un cinéaste et un acteur. Il y a tellement de possibilités et la chose la plus dure pour moi c’est de trouver quoi faire en priorité, je me demande toujours un peu « bon, sur quoi je travaille maintenant ? ». Tous les jours j’ai l’impression d’avoir une chose différente sur laquelle je devrais travailler. Ma femme doit me faire asseoir de temps en temps pour m’aider à décider dans quelle direction aller.

En ce moment j’écris un pilote pour une série télé qui est aussi un film…en fait ce serait un film qui fonctionnerait comme un pilote pour une série que je fais pour la MGM, et ça pourrait être marrant. Ca me prend beaucoup de temps. Mais c’est tellement amusant de faire partie de cette industrie en ce moment.

Pour conclure voudriez-vous ajouter quelque chose afin de convaincre vos fans français d’acheter votre film ?
Ahah. Est-ce que je dois les supplier ?

Mars

Je ne sais pas, vous pouvez toujours essayer…
Je vais partir dans un « s’il-vous-plaîîîîît… ». Hum…je pense juste, sans trop le surestimer, qu’on a vraiment, vraiment pris du plaisir à faire ce film et que je suis reconnaissant aux gens qui l’ont cherché, de n’importe quelle façon que ce soit, légalement ou non. J’apprécie vraiment l’intérêt que les gens ont porté à ce film et j’espère qu’ils achèteront le DVD tout simplement parce que ça leur donnera le sentiment de faire partie du processus. Vraiment. Je pense que ça vous fera rentrer dans la catégorie des fans de « A Dog’s Breakfast » et que ça vous initiera également à la famille Stargate. C’était tellement amusant à faire et j’espère que ça sera autant amusant à regarder.

L’avantage du DVD c’est qu’on peut avoir accès à beaucoup de bonus qui ne sont disponibles nulle part ailleurs. Je pense vraiment que vous en aurez pour votre argent. Je pense que ça vaut le coup de l’acheter, et je ne dis pas juste ça parce que…Je pense qu’on a vraiment essayé de faire quelque chose que les collectionneurs aimeront, et que les gens qui veulent en faire leur métier aimeront, ainsi que les gens qui veulent juste rigoler un bon coup sur l’idiot que je fais. Eux aussi aimeront.

Merci beaucoup pour cette interview. J’espère que beaucoup de fans participeront au concours.
Oh, fantastique ! C’est super ! En fait on a fait ce truc…je n’arrive pas à me souvenir si c’était mon idée ou l’idée d’une personne sur le web, c’est difficile, maintenant je dis que ce sont toutes mes idées. Ce que les gens faisaient c’est qu’ils affichaient ces petits posters. On a pensé que ce serait assez amusant. Vous savez, je regarde toujours les panneaux qui disent « Chien perdu » ou « Avez-vous vu ce chien ? », pour moi les animaux perdus c’est…je regarde toujours pour m’assurer que si je les vois, je pourrais apporter mon aide. Donc on a pensé que ce serait marrant de faire une espère d’affiche de « chien perdu » pour le film. En fait on est sortis et on a affiché ces trucs un peu partout et on a distribué des tracts, ce genre de choses, et on a dit « Avez-vous vu ce chien ? Sinon, allez voir son film ». Et puis j’aime bien voir ce que les gens peuvent trouver, qu’ils fassent leurs propres affiches ou qu’ils utilisent la notre et de voir où ils la mettent et à qui ils ont parlé pour pouvoir la mettre. C’est toujours marrant d’entendre parler des conversations que les gens ont eu dans des magasins de films où ils sont entrés pour demander s’ils vendaient le film, en leur disant où ils pouvaient le commander si ça n’était pas le cas.

Comme je l’ai dit, c’est un film qui a été fait par beaucoup de personnes, vous voyez ce que je veux dire ? On dit que j’en suis le réalisateur, mais en réalité il y a tellement de personnes qui ont participé, et tellement de gens qui n’étaient même pas présents lors du tournage. Beaucoup de gens ont aidé après que le film soit fait à en faire ce qu’il est devenu. Et je pense qu’on devrait en faire des reportages, je veux vous voir, je veux voir dans quels cafés vous allez et dans quelles animaleries vous achetez la nourriture pour vos animaux. Je pense que vous trouverez beaucoup de fans autour du monde à qui ça plaira beaucoup de voir ces choses également. Faisons de la sortie française le plus gros truc possible et puis je pourrais juste m’établir là bas et je ferais des films français pendant le reste de mon existence.

Je vais essayer !
J’apprécie énormément, je vous remercie beaucoup pour ça, c’est vraiment une source d’inspiration d’avoir des gens comme vous qui s’intéressent à ça. J’en suis vraiment heureux.

Merci beaucoup pour cette interview, ça représente beaucoup pour moi. Merci.
Oh, super, eh bien profitez-en. Faites-moi savoir quand vous la publierez et euh…hey, je la mettrais sur Twitter !

Oh, merci ! Donc je vous tiendrez au courant du développement du mini-site et de tout…
Fantastique, j’apprécie beaucoup ! [En français] Merci beaucoup ! A plus !

Au revoir !
Bye-bye.

1 Commentaire sur “Seconde interview avec David Hewlett”
  1. [...] Vous pouvez lire l’interview complète et télécharger le fichier audio ici. [...]

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